aussi un sous-anneau de F , sous-anneau qu’on note E[x]
5
, avec le x minuscule
entre parenth`eses carr´ees. C’est le sous-anneau de F engendr´e par x sur E.
Lorsqu’il n’y a pas de confusion possible, on note P (x) ce qu’on devrait noter
par ϕ
x
(P (x)).
Plus g´en´eralement, si x
1
, ··· , x
n
sont des ´el´ements de F , on note E[x
1
, ··· , x
n
]
le sous-anneau de F engendr´e par les x
1
, ··· , x
n
sur E. C’est l’ensemble des
P (x
1
, ··· , x
n
) ∈ F pour P parcourant E[X
1
, ···X
n
].
Remarque 2 Si on veut ajouter `a un anneau A un ´el´ement x et le minimum
d’autres ´el´ements n´ecessaires `a ce que cet ensemble “´etendu” soit un anneau, il
faut ajouter `a A l’´el´ement x ainsi que tous les P (x) avec P parcourant A[X].
Vu comme ceci, E[x] = A “´etendu” est bien sˆur un anneau.
Mais `a quoi bon consid´erer une extension de corps ? Le fait de demander que
A et x soient dans un mˆeme corps F assure qu’on puisse multiplier x avec les
´el´ements de A, vu que x est en g´en´eral ext´erieur `a A.
Affirmation 6 Soit j : E → F une extension de corps et soit x ∈ F .
a Si x est transcendant sur E, ϕ
x
: E[X] → E[x] est un isomorphisme et
E[x] est un E-espace vectoriel de dimension infinie.
b Si x est alg´ebrique sur E, il existe un unique polynˆome unitaire de degr´e
minimal P ∈ E[X] tel que P (x) = 0. P est alors irr´eductible et dim
E
E[x] =
deg P . De plus, tout polynˆome Q ∈ E[X] tel que Q(x) = 0 est multiple de
P .
Pour montrer a), il suffit de montrer que ϕ
x
: E[X] → E[x] est injective. On
suppose que x est transcendant et que ϕ
x
n’est pas injective. Alors ∃p, q ∈ E[X]
avec ϕ
x
(p(X)) = ϕ
x
(q(X)) ⇔ ϕ
x
((p − q)(X)) = 0, car ϕ
x
est un homomor-
phisme. Le polynˆome p − q est alors un candidat `a ˆetre un polynˆome minimal,
dont l’existence est ainsi assur´ee (Si c’est l’unique candidat, c’est le polynˆome
minimal recherch´e).
Si x est transcendant, ϕ
x
est donc un isomorphisme. E[X]
∼
=
E[x]. En particu-
lier, dim
E
E[x] = ∞.
Pour montrer b) : x est alg´ebrique. Donc il y a un P ∈ E[X] avec P (x) = 0
6
,
et ∀Q ∈ E[X], Q(x) = reste(x), car
Q(x) = L(x) ·
=0
z
}|{
P (x) +reste(x) = reste(x).
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´
Ecriture analogue `a E[X], E[x] repr´esente l’ensemble des polynˆomes en x `a coefficients
dans E. Au contraire du X, le x est ici une valeur connue, et non pas une inconnue formelle. On
remarque enfin que l’´ecriture E[x, y] est aussi analogue `a E[X, Y ], en repr´esentant l’ensemble
des polynˆomes en x si l’on fixe y, et en y si l’on fixe x. Il est `a noter que ces polynˆomes
en x (respectivement en y) ne sont plus alors `a coefficients dans E, mais dans l’ensemble
{E · y
i
; i ∈ N} (respectivement dans {E · x
i
; i ∈ N}). Mais il reste `a v´erifier cette analogie
entre E[X, Y ] et E[x, y]. On a en effet d´efini E[x, y] comme le plus petit anneau contenant `a
la fois E[x] et y, i.e. comme l’ensemble des polynˆomes en y `a coefficients dans E[x], ensemble
not´e E[x][y]. Il faut donc montrer que E[x][y] = E[x, y].
6
En fait on devrait ´ecrire comme au point a) : non pas P (x) = 0 mais ϕ
x
(P (X)) = 0.
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